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Sortie d'un nouvel album à l'automne 2023

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Discographie

Distribution

Etenesh Wassié : voix
Mathieu Sourisseau : basse acoustique
Sebastien Bacquias : contrebasse

Trio Etenesh Wassié – Mathieu Sourisseau – Sébastien Bacquias

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Depuis leur rencontre en 2007 avec Le Tigre des Platanes, Mathieu Sourisseau et Etenesh Wassié nourrissent une grande complicité artistique. Leur tour de chant puise sa source dans le répertoire traditionnel éthiopien, revisité par des mélodies et des modes de jeu qui brouillent les pistes. La voix d'Etenesh, sauvage et secrète, nous emporte. Le jeu de basse Mathieu, traversé par Mingus, Tom Waits, Sonic Youth, les rives du fleuve Niger, nous emporte. Un voyage poignant où l’émotion transperce.
Leur aventure musicale se poursuit en trio avec le contrebassiste Sébastien Bacquias. La chaleur de la contrebasse et la profondeur de la basse acoustique épousent parfaitement le timbre de voix grave d'Etenesh. Le frottement des cordes tisse un tapis sonore d'où sortent de nouvelles mélodies, rappelant en filigrane les modes éthiopiens, dans lesquelles on perçoit des influences aux teintes plurielles (rock, jazz, musiques improvisées, musiques du monde…). Un univers dans lequel cette voix singulière s'exprime en toute liberté. L'archet rappelle aussi le messenqo, ce violon monocorde traditionnel éthiopien qui accompagne toutes les chansons du patrimoine telles Ambassel, Tezeta, Bati dans lesquelles Etenesh excelle.

Les racines éthiopiennes de la musique jouée par Etenesh Wassié, Mathieu Sourisseau et Sébastien Bacquias sont indéniables mais le trio explore un territoire beaucoup plus large. Bien loin du clinquant des musiques du monde pensées hors sol. Ce qui s’invente, avec classe, dans la réunion délicate de ces trois artistes naît de la friction de l’éthio-trad aux textures noise, de l’art consommé de la nostalgie folk aux scansions câlinées par un groove solide. L’objet du trio n’est sans doute pas le chant mais, plus certainement, le récit que les deux musiciens et la chanteuse assemblent à six mains. Un récit émouvant porté par une musique familière dans sa magie et hybride dans son instrumentation. Aux embardées lyriques du duo originel, né en 2009 de la réunion d’une voix et d’une basse électro-acoustique, s’est greffée, en mars 2018, une contrebasse. Et cette greffe est réussie. Le registre grave, sur-représenté, ne provoque aucun débat testostéroné. Bien au contraire, les commentaires réciproques comme les solos des huit cordes de la paire Sourisseau/Bacquias poussent la voix d’Etenesh Wassié dans ses retranchements. De sa technique parfaite, de ses fêlures majestueuses comme de ses envolées pleines d’une énergie rocailleuse qu’on pourrait rapprocher d’une forme de rage. Une rage magnifiée, par exemple par une Bessie Smith ou une Abbey Lincoln. Une forme traditionnelle comme le Tezeta rejoint alors le terrain du blues et, donc, du jazz africain-américain. Un terrain toujours plus envoutant au fil des nouveaux morceaux composés...

Avec le soutien de L’Épicerie Moderne, du Périscope et du Café Plùm.